La Chronique Hippolytaine 66

Budget 2015    St Hippolyte.

Après avoir lu tous les documents publiés, décrypté les chiffres avancés, et m’être renseigné auprès des gens compétents, permettez- moi d’apporter ma pierre à l’édifice, et de vous dire :

« Il n’est de pire sourds que ceux qui ne veulent pas entendre ».

Cette formule sied à ravir à l’opposition municipale qui feint de ne pas comprendre une situation qui lui déplaît, quitte à ignorer sciemment ses propres actes et à utiliser des arguments quelque peu fallacieux : (Interprétation erronée des chiffres, refus de reconnaître des dépenses mal budgétisées, mauvaise foi évidente concernant les dépenses de personnel,  slalom risqué dans les dépenses dites de fonctionnement).

Le groupuscule fait tout pour créer une situation Kafkaïenne où l’absurdité rivalise avec l’ignorance d’une réalité budgétaire qui s’est aggravée depuis 2012, ce qui semble bien peu le soucier.

La majorité municipale, par souci d’éviter toute polémique n’avait pas voulu mettre sur la place publique les maladresses successives des anciens, perdus dans les arcanes financiers communaux aggravés par ceux de l’agglo Perpignan-Méditerranée.

Elle s’était contentée de dire

« Il nous faut aujourd’hui payer des choses que nous n’avons ni commandées ni réalisées ».

Mais voilà, l’entêtement des mauvais perdants à vouloir se dédouaner de tout, amène à remettre puisqu’ils n’ont pas encore entendu, quelques pendules à l’heure :

Mme la maire nous dit En 2013, le déficit d’investissement était de  298 504 euros 

RESSOURCES    1 022 000

DEPENSES         1 320 000

DEFICIT              299 000

Déficit ? Depuis 2013, les signaux étaient au rouge : la poursuite des investissements, sans recette ni emprunt en contrepartie, ont creusé le déficit en investissement (- 298 000 € en 2013 et – 254 000 € en 2014). Ce déficit a en deux ans épuisé les maigres réserves qui sont passées de 548 000 euros en 2012 à tout juste 17 000 euros en 2014 (chiffres que j’ai vérifié)

Un déficit ne se creuse pas en quelques mois, comme le laisse insidieusement entendre la minorité.

Trop de fonctionnement ?

Certes la dépense de fonctionnement de 2014 a progressé de 220 000 euros. Soyons sérieux ! Le premier souci de la nouvelle équipe a été dès son arrivée en avril 2014 de limiter les dépenses de fonctionnement au strict nécessaire. C’est ce que qui a été fait  en réduisant les dépenses de nombreux postes.

              Cependant, l’obligation de respecter les engagements pris par l’ancienne municipalité sous forme de conventions ou de contrats font que l’ardoise est encore salée.

 Exemples :

 Décors de Noël : coût des illuminations de Noël 2013 commandées par l’ancienne municipalité :  30 000 euros , (ce poste sera divisé par trois en 2015 avec moins de 10 000 euros).

 Jeux à l’école maternelle   installés quelques jours avant les élections : 15 000 euros.

 Boulevard de la Marine : « symbole de la curieuse gestion de l’ancienne municipalité » qui consistait à payer en fonctionnement des travaux qui normalement devraient avoir leur place en investissement et donc participer à l’enrichissement de Saint-Hippolyte.

 Eh bien non : une étrange convention lie Saint-Hippolyte à l’agglo perpignanaise qui l’oblige à payer le tiers des travaux engagés par celle-ci sous la forme d’une « subvention » qui obère le fonctionnement de la commune de plus de 300 000 euros. (Une partie seulement a pu être payée en 2014, le solde en 2015).

 Le personnel : c’est vrai, la nouvelle municipalité a augmenté les horaires de travail des animateurs pour faire face aux besoins d’encadrement des nouvelles activités périscolaires et à un poste d’ATSEM pour la nouvelle classe maternelle.

Elle a aussi, conformément à ses engagements, renforcés de un poste d’ASVP, les effectifs de la police municipale.

Il lui a fallu encore procéder à des avancements de carrière actés avant les élections mais non effectués et au remplacement des agents en longue maladie.

Bref, ce que toute municipalité dotée de bon sens et soucieuse du bon fonctionnement du service public aurait fait… Cela donne une progression d’environ 10% par rapport à 2013, ce que la municipalité actuelle assume totalement ! Et c’est tout à son honneur : ne rien cacher aux Hippolytains.

Mais l’ancienne municipalité, si prompte à critiquer, assume-t-elle pour sa part l’augmentation de

45 % des frais de personnel effectuée lors du précédent mandat passant de 709 000 euros en 2008 à 1 027 000 euros en 2013… ? Alors, avant de parler et d’accuser, elle devrait peut-être aller chercher chez elle les origines d’une telle augmentation des charges de personnel et les raisons qui l’ont poussée à cela…

Pas assez d’investissement ?

Sur ce point  il semble y avoir un consensus  et c’est bien dommage. La majorité  a dû revoir le calendrier de son programme d’investissement, puisqu’il fallait bien payer d’abord les réalisations… de l’ancienne municipalité.

Le symbole en est l’aire de loisirs du stade : 270 000 euros facturés en 2014 et les travaux ne sont pas encore tout à fait achevés. Mais on peut rajouter d’autres travaux qu’il a fallu régler en 2014 : chemin de l’étang ; espaces verts, éclairage, marquage du boulevard de la Marine (et oui, encore !!!)  non inclus dans la convention avec PMCA… pour ne citer que les plus marquants.

Malgré tous ces frais tant en fonctionnement qu’en investissement, (qui ont été équilibrés provisoirement en 2014 par des lignes de trésorerie et seront définitivement soldés par l’emprunt en 2015), les premiers travaux d’investissement de la nouvelle municipalité verront le jour en 2015 avec en point de mire:

le local de la police municipale et ses travaux annexes (parking, bureaux, première tranche de la vidéo surveillance).

La mise aux normes des bâtiments communaux, des travaux sur l’église, le château, la voirie, les aguilles, le jardin public à l’entrée du canal sont également budgétisés ainsi que les études de la médiathèque et des écoles.

Comme vous pouvez le constater, les mauvaises langues ont beau s’agiter en tous sens, la nouvelle municipalité poursuit son travail suivant ses engagements et malgré les surprises du budget, tient le cap pour le développement de Saint-Hippolyte et le confort de ses habitants.

Je tiens à remercier mes interlocuteurs pour leur sincérité (pas de langue de bois) une parfaite connaissance des difficultés, et surtout la volonté de bien faire.

Je pense sincèrement que les hippolytains ont fait le bon choix en mars 2014.